Un livre apaisant ; Jack Kornfield – Une lueur dans l’obscurité, comment traverser les temps difficiles grâce à la méditation

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Appréciant beaucoup les livres et les voyant un peu comme des amis, je souhaite consacrer un article à ce livre mêlant spiritualité et initiation à la méditation.

Jack Kornfield – Une lueur dans l’obscurité.

C’était un après-midi hivernal, il y a quelques mois à peine, et j’évoluais dans la quiétude des allées de la bibliothèque … Après l’ouragan psychique que je venais alors de traverser, cet endroit m’apaisait, avec tous ses livres bienveillants.

C’est pour cela que je dis que les livres sont comme des amis, quelque part. Surtout ceux que l’on aime bien, et qui nous apprennent quelque chose. C’est comme si l’auteur était là en face de nous, et qu’il avait pris de son temps pour discuter et nous donner de précieux conseils. A la différence que ses paroles sont couchées sur le papier.

Ce jour-là, dans la bibliothèque, je me suis rendue instinctivement au rayon Psychologie, Développement personnel, Spiritualité … Je cherchais un livre qui m’aiderait à me libérer de la négativité et de la souffrance. J’ai alors aperçu cet ouvrage à la couverture bien sympathique, avec un Bouddha assis sur un lotus rose. J’ai bien aimé le titre, aussi, Une lueur dans l’obscurité, qui rappelle d’ailleurs un peu le nom de ce blog (mais je ne me suis pas inspirée du titre de ce livre pour La lumière effraie les vampires). J’aime bien tout ce qui est optimiste, c’est pour ça.

J’ai lu le résumé et feuilleté un peu le livre, comme je fais toujours avant de me décider à emprunter un livre, et je l’ai donc ramené chez moi. Voilà le résumé.

« Nous avons été créés pour voyager à travers la pleine mesure de beauté et de souffrance de l’existence, et y survivre. »

Un jour ou l’autre, nous traversons tous des périodes de grande fragilité, où maintenir la tête hors de l’eau semble soudain impossible.

À l’aide de méditations guidées, le plus grand maître bouddhiste d’Occident nous prend par la main pour nous aider à faire face à nos difficultés, et à trouver en nous-mêmes la sagesse et le réconfort dont nous avons tant besoin.

Un livre apaisant pour apprendre à compter sur soi, en toute circonstance, et retrouver la sérénité.

C’est un ouvrage qui se lit lentement, si possible dans un endroit calme, en journée comme le soir. On ne peut pas le lire d’un coup en général ; comme la plupart des livres sur la spiritualité, c’est bien de faire des pauses pour assimiler ce qu’on a appris. D’ailleurs, ce n’est seulement que quelques mois après l’avoir terminé que je parviens à parler de ce livre. Si quelqu’un m’avait demandé mon avis alors que j’étais en plein milieu, je pense que je n’aurais pas trop su quoi répondre. C’est surtout dans les semaines, les mois qui suivent la fin de la lecture qu’on comprend tout l’enseignement que Jack Kornfield nous donne.

Je précise qu’avant de commencer ce livre, je ne m’étais jamais intéressée à la méditation ni à la spiritualité … ainsi, Une lueur dans l’obscurité est très accessible et convient très bien aux « débutants ». Au premier abord, on peut peut-être avoir un peu de mal avec certaines notions développées par l’auteur, mais en général, je pense qu’on s’y fait vite. J’avais choisi ce livre car je venais justement de traverser des temps très sombres, je m’en sortais seulement ; alors, ces enseignements m’ont apaisée et m’ont aidée à relativiser.

Chacun des chapitres de Une lueur dans l’obscurité nous apprend quelque chose. Une sagesse, une humilité, une paix intérieure … c’est ce que nous transmet Jack Kornfield à travers son livre. Certainement, cette lecture m’a vraiment permis d’être moins tourmentée par les pensées liées au passé. J’y ai expérimenté un début d’acceptation et de lâcher-prise.

Lorsque je lis un livre, si jamais un passage me parle plus qu’un autre, j’ai l’habitude de noter ce passage dans un petit carnet, pour garder cette citation qui m’accompagnera toujours. Ainsi, tirés de Une lueur dans l’obscurité, j’avais noté deux passages.

Le premier est le proverbe prononcé par Bouddha il y a deux mille cinq cents ans, que j’ai déjà cité dans mon précédent article : L’ego, ou les faux-semblants qui nous enchaînent ;

Personne ne peut te nuire autant que ton propre esprit non entraîné, pas même ton pire ennemi. Et personne ne peut t’aider autant que ton propre esprit bien entraîné, pas même ta mère et ton père qui t’aiment énormément.

Le second est en quelques sortes, une « balance du cœur apaisé », et nous explique comment ne pas créer de souffrance inutile dans notre cœur :

Garder un cœur apaisé et stable au milieu de tous ces changements. Pour y parvenir, l’amour naturel du cœur doit être équilibré avec la sagesse de l’équanimité. Si nous nous focalisons uniquement sur des sentiments d’amour et de compassion, sans le contrepoids de l’équanimité et de la paix, nous risquons d’être trop attachés à la façon dont nous voulons que les choses soient.

Ainsi, cet enseignement signifie que l’on doit accepter qu’on ne peut pas tout changer, ni contrôler qui que ce soit. On ne peut changer et contrôler que nous-même, personne d’autre. Vous aurez beau aimer quelqu’un à en perdre la raison, vous ne pourrez pas le changer, et d’ailleurs vous n’avez pas à le faire. Ne cherchons pas à vouloir changer les gens, et n’acceptons pas non plus que quelqu’un tente de nous changer. Pour être en paix, nous devons accepter les choses, les situations, les événements et les personnes tels qu’ils sont, avec beaucoup de sagesse et d’humilité. Ne jugeons personne trop durement, et surtout pas nous-même ; laissons de côté les vieux jugements sentencieux, qui nous font du mal et font du mal aux autres. Observons plutôt les autres avec compassion et bienveillance. Il est plus essentiel de ressentir l’amour en nous, que la haine, car la haine fait mal et détruit ; elle nous fait d’abord mal à nous-même, si on la ressent trop longtemps.

La petite particularité de ce livre, c’est qu’il est accompagné d’un CD rangé tout à la fin, sur lequel figurent six exercices de méditation au format audio. Ces exercices sont aussi présentés dans le livre, au format papier. En fait, sur le CD, c’est une dame avec une voix très douce (il faut s’y faire au début !), qui lit ce qui est écrit à la fin de chaque chapitre. C’est d’ailleurs beaucoup plus simple de méditer en écoutant, qu’en lisant. En quelques sortes, le texte correspond à la théorie, et ces exercices audio correspondent à la pratique ; ils sont le prolongement du livre. Chaque piste audio dure environ 15 minutes. Voici les thèmes, que j’explique un peu :

  • Prendre la Terre à témoin : réaliser que nous sommes reliés à la planète Terre, et à chacun de ses éléments naturels. Prendre conscience de notre place dans le monde = invitation à l’humilité. Apprendre à ressentir l’énergie vitale dans notre corps.
  • Compassion partagée : s’entraîner à ressentir de la compassion, déjà pour nous-même, ensuite pour nos proches et pour les personnes que l’on aime, puis pour chaque être sur cette Terre y compris les animaux, même pour les personnes qui nous ont fait du mal … bref, une compassion étendue et partagée.
  • Bouddha dans les moments difficiles : lors d’une situation difficile, imaginer qu’une figure bienveillante telle que Bouddha, par exemple, nous rejoint et nous entoure de sa compassion pour partager notre souffrance, puis nous accompagne pour agir selon notre désir. Cette figure bienveillante peut être aussi quelqu’un d’autre que Bouddha, une personne que l’on admire par exemple. Dans cet exercice, on peut s’entraîner à cette visualisation en se rappelant une situation difficile passée.
  • La pratique du pardon : apprendre à pardonner en trois étapes : à nous-même pour le mal que l’on s’est infligé, aux autres pour le mal qu’on leur a infligé, et aux personnes qui nous ont fait du mal. Il est rappelé à chaque étape, que quiconque peut infliger du mal volontairement, involontairement ou à son insu.
  • Le temple de la guérison : visualiser un endroit paisible, connu ou inconnu, qui nous aiderait à guérir grâce à une énergie positive. Il nous est demandé de prendre conscience de nos blessures, de ressentir la souffrance liée, puis de se rendre par l’imagination dans ce temple de la guérison où se trouve un « être lumineux ».
  • Équanimité et paix : s’entraîner à ressentir l’équanimité et la paix, déjà en nous-même, ensuite vis-à-vis de nos proches et des personnes que l’on aime, puis vis-à-vis de chaque être sur cette Terre y compris les animaux, même pour les personnes qui nous ont fait du mal.

Pour chaque exercice, il est rappelé que si l’on ne parvient pas facilement à se concentrer ou à ressentir nos émotions lors des premiers essais, ce n’est pas grave. A chaque fois, on est invité à faire de notre mieux, sans se juger. Au début, certaines idées, notions et visualisations nous paraissent abstraites, ce qui peut constituer une difficulté. Mais on y arrivera mieux la prochaine fois. Avec le temps et la pratique, on y arrive de mieux en mieux.

Voilà, en tout cas, je recommande vivement ce livre à ceux/celles qui traversent ou ont traversé récemment des difficultés, parce que la lecture de Une lueur dans l’obscurité est réellement apaisante. J’espère que cet article vous aura donné envie de lire ce livre, et de vous intéresser un peu à la spiritualité. Pour rappel, il n’y a nul besoin de se convertir à une religion ou de rejoindre une secte pour pratiquer la méditation et s’ouvrir au monde … la spiritualité est tout simplement un retour aux sources de l’humanité, sources sur lesquelles se sont basées la plupart des religions ensuite.

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